Yoga Nidra et Non Sleep Deep Rest (NSDR)

Ciel bleu avec nuages et croissant de lune

Mis en avant en février dernier à la suite d’une interview de Sundar Pichai dans le Wall Street Journal, le NSDR ou Non Sleep Deep Rest, est une technique de relaxation profonde s’inspirant du Yoga Nidra. Dans cet article, le CEO de Google expliquait trouver parfois la méditation difficile à pratiquer et que les enregistrements de NSDR étaient pour lui une façon aisée de se détendre.

Depuis, le NSDR continue à faire parler de lui. Andrew Huberman, neuroscientifique et professeur titulaire au Département de Neurobiologie de l’Université de Médecine de Standford, a récemment consacré un épisode de son célèbre podcast à la méditation, à ses effets et aux études scientifiques liées à celle-ci. Une partie de l’épisode porte sur le Non Sleep Deep Rest et le Yoga Nidra, les bienfaits de la pratique, et ses implications aux niveaux neurologique et hormonal.

Il y décrit le Non Sleep Deep Rest comme une pratique de relaxation profonde, réduisant l’activité du cortex préfrontal, et aux bienfaits similaires à ceux du Yoga Nidra. Il ajoute que le NSDR et le Yoga Nidra peuvent être pratiqués à n’importe quel moment de la journée et qu’une séance de 30 minutes permet à la fois de remplir les taux de dopamine du pratiquant et de réduire considérablement ses taux de cortisol, l’hormone du stress.

La dopamine, ce neurotransmetteur produit par le cerveau, joue un rôle majeur dans la régulation de la mémoire, de la motivation, de l’humeur, de la cognition, de l’attention et de l’apprentissage, mais aussi facilite la prise de décision et la régulation du sommeil.. Intéressant donc d’en optimiser ses taux.

Mais alors, quelles sont les différences entre le NSDR et le Yoga Nidra ?

Pour Andrew Huberman, la principale différence entre les deux pratiques est dans leur appellation : l’acronyme NSDR a été voulue « plus digeste » que « Yoga Nidra » afin d’être plus répandue. C’est ce que Jon Kabat Zinn avait fait avec le MBSR (Mindfulness Based Stress Reduction) afin de populariser la Méditation de Pleine Conscience pour réduire le stress. Comme le note Huberman : « Parfois le langage peut être un obstacle qui empêche certains d’adopter une pratique ».

Autre différence majeure pour ceux qui pratiquent déjà le Yoga Nidra : dans le NSDR, le vocabulaire employé ne fait pas référence aux termes issus du Yoga. La notion d’intention, et plus particulièrement du Sankalpa en est donc par exemple retirée. Idem pour Chidakash, l’espace de la conscience où sont visualisées certaines étapes de Yoga Nidra. Pour Andrew Huberman, « le NSDR est très similaire au Yoga Nidra mais en retire ses « éléments de langage mystiques ». Il se focalise davantage sur la physiologie et les body scans ».

Le Non Sleep Deep Rest est donc une technique de relaxation profonde, s’inspirant largement du Yoga Nidra, qui lui emprunte certaines étapes de son protocole tout en lui retirant certains aspects. Mais les techniques permettent toutes deux aux pratiquants de goûter à une relaxation profonde et de bénéficier de leurs puissants et rapides changements physiologiques.

 

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